Bonjour , ou Tenastiligne en amaharique
Voilà découverte que je souhaite vous faire partager,
un film "The Athlete ", ou l’histoire de Abebe Bikila, premier noir Africain à remporter une médaille d’or olympique, est l’histoire vraie qu’ont adaptée deux cinéastes éthiopiens, Rasselas Lakew et Davey Frankel. Pour ce film, ils ont remporté un Award au Festival du Film Africain qui s’est tenu à Londres en novembre 2011.
Il faut reconnaitre la force de caractère de ces deux réalisateurs éthiopiens.
Ce film aurait pu être un blockbuster produit par Hollywood,
il est 100 % éthiopien. Il leur fallut 14ans pour adapter ,réaliser ce film sur la vie d’un athlète considéré comme un héros national dans son pays, l’Ethiopie.
Exigence de qualité, dignité dans le visuel, universalité dans le message,...
Pour les réalisateurs, « les fausses idées répandues sur l’Afrique ne peuvent être redressées que par des histoires racontées par les Africains eux-mêmes. » C’est chose faite.
"The Athlete "ou le lion racontant son histoire..."
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Abebe Bikila devient une figure de légende du cinéma
1960, Jeux Olympiques de Rome. Abebe Bikila, tout juste trente ans, entre dans l’Histoire. A l’heure des toutes premières indépendances des pays africains, le jeune Ethiopien est porteur d’espoir pour l’ensemble du continent.
« Il a fallu une armée entière pour marcher sur l’Ethiopie. Un seul homme pour marcher sur Rome. » Tel était ce que l’on pouvait lire dans les journaux de l’époque lorsqu’en 2 heures, 15 minutes et 16 secondes —le record du monde en 1960—, Abebe Bikila a remporté le marathon olympique de Rome, pieds nus, sa particularité. Cette victoire le consacra au titre de héros national en Ethiopie où aujourd’hui, près de quarante ans après sa mort (en 1973, des suites d’un grave accident de voiture où il avait perdu l’usage de ses jambes), une école, un stade et même une marque de chaussures (ironie du sort !) porte son nom.
Ce film, qui s’inscrit dans la mouvance du Festival du Film Africain de Londres, tenait à sortir l’Afrique des clichés et offrir un regard positif sur le continent. « Je voulais partager une histoire de l’Afrique oubliée du reste du monde, une histoire que même les Africains eux-mêmes ont négligé jusqu’à maintenant » explique Rasselas Lakew à Think Africa Press.
Rasselas Lakew estime que la détermination de Bikila a fait du film bien plus qu’une simple histoire d’athlète éthiopien, ou même olympien. « Il s’agit là d’une histoire humaine universelle sur comment surmonter les difficultés. »
L’athlète, double champion olympique de marathon (en 1960 et 1964), a frôlé la mort en 1972 dans un grave accident de voiture. Paralysé des deux jambes, il n’avait pourtant pas renoncé à la course. Il s’était mis à la course en fauteuil et au tir à l’arc. Il est mort un an après, des suites d’une hémorragie cérébrale.
Avec un petit budget mais autant de volonté qu’en avait Abebe Bikila, les réalisateurs se sont lancés dans l’aventure. Pour documenter leur film, ils ont utilisé de nombreuses images d’archives olympiques. Un fait important pour eux, puisqu’il tend à démontrer que l’industrie du film éthiopien est suffisamment équipée pour ne pas à avoir recours à l’Occident et à l’homme blanc “sauveur du continent africain”, un cliché notamment véhiculé par le cinéma américain.
Pour les réalisateurs, « les fausses idées répandues sur l’Afrique ne peuvent être redressées que par des histoires racontées par les Africains eux-mêmes. » C’est chose faite. Ils espèrent pouvoir projeter leur film en Angleterre à l’été 2012. Un joli clin d’œil à Abebe Bikila à l’heure des J.O. de Londres.
Source : Slate Afrique, 5 janvier 2012
Voilà découverte que je souhaite vous faire partager,
un film "The Athlete ", ou l’histoire de Abebe Bikila, premier noir Africain à remporter une médaille d’or olympique, est l’histoire vraie qu’ont adaptée deux cinéastes éthiopiens, Rasselas Lakew et Davey Frankel. Pour ce film, ils ont remporté un Award au Festival du Film Africain qui s’est tenu à Londres en novembre 2011.
Il faut reconnaitre la force de caractère de ces deux réalisateurs éthiopiens.
Ce film aurait pu être un blockbuster produit par Hollywood,
il est 100 % éthiopien. Il leur fallut 14ans pour adapter ,réaliser ce film sur la vie d’un athlète considéré comme un héros national dans son pays, l’Ethiopie.
Exigence de qualité, dignité dans le visuel, universalité dans le message,...
Pour les réalisateurs, « les fausses idées répandues sur l’Afrique ne peuvent être redressées que par des histoires racontées par les Africains eux-mêmes. » C’est chose faite.
"The Athlete "ou le lion racontant son histoire..."
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Abebe Bikila devient une figure de légende du cinéma
1960, Jeux Olympiques de Rome. Abebe Bikila, tout juste trente ans, entre dans l’Histoire. A l’heure des toutes premières indépendances des pays africains, le jeune Ethiopien est porteur d’espoir pour l’ensemble du continent.
« Il a fallu une armée entière pour marcher sur l’Ethiopie. Un seul homme pour marcher sur Rome. » Tel était ce que l’on pouvait lire dans les journaux de l’époque lorsqu’en 2 heures, 15 minutes et 16 secondes —le record du monde en 1960—, Abebe Bikila a remporté le marathon olympique de Rome, pieds nus, sa particularité. Cette victoire le consacra au titre de héros national en Ethiopie où aujourd’hui, près de quarante ans après sa mort (en 1973, des suites d’un grave accident de voiture où il avait perdu l’usage de ses jambes), une école, un stade et même une marque de chaussures (ironie du sort !) porte son nom.
Ce film, qui s’inscrit dans la mouvance du Festival du Film Africain de Londres, tenait à sortir l’Afrique des clichés et offrir un regard positif sur le continent. « Je voulais partager une histoire de l’Afrique oubliée du reste du monde, une histoire que même les Africains eux-mêmes ont négligé jusqu’à maintenant » explique Rasselas Lakew à Think Africa Press.
Rasselas Lakew estime que la détermination de Bikila a fait du film bien plus qu’une simple histoire d’athlète éthiopien, ou même olympien. « Il s’agit là d’une histoire humaine universelle sur comment surmonter les difficultés. »
L’athlète, double champion olympique de marathon (en 1960 et 1964), a frôlé la mort en 1972 dans un grave accident de voiture. Paralysé des deux jambes, il n’avait pourtant pas renoncé à la course. Il s’était mis à la course en fauteuil et au tir à l’arc. Il est mort un an après, des suites d’une hémorragie cérébrale.
Avec un petit budget mais autant de volonté qu’en avait Abebe Bikila, les réalisateurs se sont lancés dans l’aventure. Pour documenter leur film, ils ont utilisé de nombreuses images d’archives olympiques. Un fait important pour eux, puisqu’il tend à démontrer que l’industrie du film éthiopien est suffisamment équipée pour ne pas à avoir recours à l’Occident et à l’homme blanc “sauveur du continent africain”, un cliché notamment véhiculé par le cinéma américain.
Pour les réalisateurs, « les fausses idées répandues sur l’Afrique ne peuvent être redressées que par des histoires racontées par les Africains eux-mêmes. » C’est chose faite. Ils espèrent pouvoir projeter leur film en Angleterre à l’été 2012. Un joli clin d’œil à Abebe Bikila à l’heure des J.O. de Londres.
Source : Slate Afrique, 5 janvier 2012
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