Hommage à Bernard B Dadié!

 Bernard B Dadié




Bernard B Dadié, "l'orfèvre" des lettres  (1916-.....) ,  par   AMI
 Bernard Dadié est reconnu pour ses écrits et ses efforts à défendre les cultures africaines. Dadié a grandi sous l’influence française et les effets de la colonisation sont un thème principal dans ses écrits.
Dadié est né à Assinie, près d’Abidjan en Côte d’Ivoire en 1916. Son père, Gabriel Binlin Dadié, fondateur de l’association « Syndicat des Planteurs Africains » qui a joué un rôle dans le Parti Démocratique de la Côte d’Ivoire, et son oncle Melantchi, fermier à Bingerville, l'ancienne capitale de la Côte d’Ivoire, ont élevé Dadié. À cette époque, Dadié a developpé ses croyances philosophiques sous l'influence de la culture et de la société. Dadié s'est rendu compte de l’importance de la famille et de la communauté.

 "On ne fait pas toujours dans la vie ce que l'on veut, mais on doit lutter pour être ce que l'on veut être."  
 Pendant la première partie de sa vie, Dadié a connu la colonisation. Il a étudié en Côte d’Ivoire à Grand Bassam et puis à Bingerville. Après, Dadié est devenu écrivain au Sénégal. Là-bas, il a étudié à l’Ecole William Ponty où il a écrit des scénarios. Assémien Déhylé (1936), le plus connu, est l’histoire d’un village avant la colonisation. Après avoir terminé ses études, Dadié a travaillé pour Le Réveil, un journal du Rassemblement Démocratique Africain (RDA). Dadié a été un membre actif de la RDA au Sénégal jusqu'en 1947. A ce moment, Dadié est devenu activiste en Afrique et a participé à la création du mouvement de la négritude et a essayé de déconstruire le colonialisme français. Il a travaillé pour l’indépendance avec le Parti Démocratique de la Côte d’Ivoire, et en 1950, a été emprisonné pour ses efforts. En prison, Dadié a écrit son Carnet de Prison où il s’adresse à la lutte africaine.

"Le ciel est loin parce que notre patience est courte" 

Son respect pour les cultures africaines a inspiré Dadié ,il a fondé le Cercle Culturel et Folklorique de la Côte d’Ivoire en 1953. La même année, Dadié a publié son premier roman, Climbié, qui décrit la vie d’une société rurale de la Côte d’Ivoire. Il a servi comme ministre des Affaires Culturelles de 1977 jusqu'en 1986, et a fait des efforts pour promulguer les arts africains.  Avec les publications Un Négre à Paris (1959), Patron de New York (1964), et La Ville ou nul ne meurt (1968), Dadié a créé un nouveau genre de littérature africaine :les chroniques. Ses chroniques sont les études des autres cultures et ce sont des efforts de préserver ces cultures.
Les poèmes Dans tes yeux et Je vous remercie, mon Dieu (tirés du recueil La Ronde des jours 1956) montrent les croyances de Dadié qui a beaucoup d’espoir pour l’avenir.
                       Dans tes yeux ( quelques vers)
                 
                Dans les battements de tes mains d’ange,
                    J’entends tous les tams-tams accordés,
                       Toutes les chansons de l’Univers.
                    Et lorsque je les tiens, tes mains,
               Je tiens toutes les mains roses des Aurores,
                   Toutes les mains vierges des Espoirs,
                  La main des siècles en guipure au temps,
                               La main des Etres.

Dans ses vers 19 à 26 du poème Dans tes yeux , Dadié s’adresse à toute l’humanité et exprime l’idée de l’égalité universelle. Il célèbre le rôle de sa race de « porter le monde » et contemple aussi le rôle de la nature. La philosophie de Dadié est évidente dans ce poème. L’unité des objets crée un Univers complet de tous les yeux individuels et de tous les endroits uniques. La relation avec son enfant à la fin du poème indique que les relations entre l’individu et le monde sont comme la relation unique entre l'enfant et le père. Dans les yeux de son enfant, il peut voir plus profondément les relations de tous ensemble. Les yeux représentent l’importance de tout ce qui existe. Tous les éléments du monde sont égaux parce qu’ils rendent le monde complet. 

Selon Dadié, il est important que les Africains se souviennent de leur héritage. Dadié a publié des textes anticolonialistes et des contes qui montrent la beauté d’être Africain. Il valorise son peuple avec ses mots. Aujourd’hui, Dadié est considéré une des figures les plus importantes d’Afrique et l’écrivain ivoirien le plus important.
Sur ce je vous laisse méditer sur ses mots  " Savoir, c’est pardonner, et voir, c’est respecter" 


Je vous encourage à lire et/ou à le découvrir avec ses livres et ces liens: 
Autobiographie:- Climbié (1953) Paris: Seghers.
                        - Carnet de prison (1984); Abidjan: 1949-1950
Chroniques:- Les Villes (1933)
                  - Un Nègre à Paris (1959) Paris: Présence africaine.
                  - Patron de New York (1956) Paris: Présence africaine.
                  - La Ville où nul ne meurt (1968) Paris: Présence africaine.
Scénarios : - Béatrice du Congo (1995) pièce en 3 actes. Paris: Présence Africaine.
Poésie: - Afrique debout (1950) Paris: Présence africaine.
            - Légendes africaines (1954) Paris: Seghers.
            - Le Pagne noir (1955) Paris : Présence Africaine.
            - Commandant Taureault et ses nègres (1980)
            - Les Jambes du fils de Dieu (1980) Abidjan, Paris: Ceda / Hatier


 
LIENS

LITTERATURE ---------------------------------------COTED'IVOIRE

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